Les fissures dues aux mouvements du sol, aussi appelés tassements différentiels, présentent plusieurs caractéristiques distinctives :

• Elles affectent les murs porteurs, que ce soit les façades ou les murs de refend.
• Elles sont généralement obliques (à 45°) sur les constructions traditionnelles et prennent une forme d’escalier sur les murs en parpaings (agglomérés de béton). Elles peuvent également être horizontales au niveau des planchers, notamment aux angles des murs.
• Leur largeur varie entre 1,5 mm et 15 mm. Lorsqu’elles dépassent 10 mm, on parle alors de lézardes.
• Elles sont souvent « traversantes », c’est-à-dire visibles des deux côtés du mur, même en présence d’un doublage.
• Les fissures verticales isolées ne sont pas liées aux mouvements de sol, sauf si elles s’accompagnent de fissures obliques dans la même zone. Lorsqu’elles apparaissent à la jonction entre deux corps de bâtiments, il s’agit généralement d’un joint de dilatation en cours de création. Cependant, si l’écartement est plus important en haut qu’en bas du mur, il y a alors tassements différentiels.
• Contrairement aux idées reçues, les difficultés d’ouverture et de fermeture des portes et fenêtres ne sont pas systématiquement dues aux tassements différentiels. Pour que ces désordres apparaissent, il faut que les murs porteurs soient gravement affectés.

Les fissures causées par la sécheresse sont directement liées aux tassements différentiels, qui résultent des variations d’humidité dans le sol. Ce phénomène est appelé retrait-gonflement des argiles (RGA) et concerne principalement les sols argileux sensibles aux fluctuations hydriques.

Les sols argileux possèdent une structure minérale capable d’absorber et de libérer de l’eau. Cela entraîne des modifications de volume importantes sous l’effet des variations climatiques :

• En période sèche (été, sécheresse prolongée)
  Lorsque l’eau présente dans le sol s’évapore sous l’effet d’une forte chaleur ou d’un déficit hydrique prolongé, les argiles se rétractent. Cette diminution de volume entraîne un affaissement irrégulier des fondations. Résultat : des fissures apparaissent ou s’agrandissent dans les murs de la construction.
• En période humide (automne, hiver, retour des précipitations)
  Avec le retour de la pluie, les argiles se réhydratent et gonflent, augmentant ainsi leur volume. Ce gonflement exerce une poussée sur les fondations, ce qui peut refermer partiellement ou totalement certaines fissures.

Astuce 1 :

Lors du retour des pluies, les fissures ont tendance à se refermer, mais pas exactement au même endroit qu'à l'origine. Un léger décalage horizontal, appelé désaffleurement, peut être observé. Ce désaffleurement est un indice clé pour diagnostiquer une fissuration liée au RGA, car il témoigne d’un mouvement différentiel du sol sous l’effet des variations hydriques.

Astuce 2 :

Pour confirmer un phénomène de retrait-gonflement des argiles, il est recommandé de suivre l’évolution des fissures sur une période d’au moins 12 mois, en installant des témoins de fissuration ou des jauges de mesure. Un relevé trimestriel permet d’analyser les variations d’ouverture et de fermeture des fissures au fil des saisons.

L’apparition d’une fissure sur votre maison peut être source d’inquiétude. Faut-il s’alarmer ? Quelles sont les solutions adaptées ? Pas de panique ! Un expert en fissures du bâti vous apporte des réponses claires et objectives dès sa première visite.

Grâce à son expertise technique et à son indépendance, il réalise un diagnostic précis sans parti pris commercial. Contrairement à d’autres acteurs du secteur, son rôle n’est pas de vendre une solution, mais d’identifier la cause des désordres et de vous conseiller en toute impartialité.

⚠️ Attention ! De nombreux professionnels du bâtiment privilégient d’emblée des solutions lourdes et coûteuses, comme la mise en oeuvre de micropieux. Bien que cette technique soit efficace, elle n’est pas toujours indispensable. Des alternatives plus économiques existent, offrant des résultats similaires.

L’expert prend le temps d’analyser les désordres, de comprendre les mouvements de la structure et de vous orienter vers les investigations les plus pertinentes : étude de sol, détection des armatures, recherche de fuites… Son objectif ? Vous aider à prendre la meilleure décision pour la pérennité de votre maison, sans dépenses inutiles.

Les méthodes de confortement varient en fonction de la nature et des caractéristiques du sol d’assise de votre maison, ainsi que de la rigidité structurelle de celle-ci et de son environnement :

• Les micropieux que j’appelle souvent « l’artillerie lourde », sont une technique de confortement très efficace dans quasiment tous les cas de figures, mais c’est aussi la plus coûteuse, et la plus invasive.
• Les plots béton, beaucoup moins chers, sont utilisés dans les cas où la couche de sol résistante, « le bon sol » comme on dit, est située à moins de 2,50m de profondeur. Elle est également très invasive et très peu adaptée au phénomène « Sécheresse ».
• Les injections de résines expansives sont une technique de traitement de sol d’assise. Cette solution est la plus attrayante de par son prix, sa rapidité d’exécution et elle est très peu invasive. Cependant, sa faisabilité reste complexe à déterminer et demande une haute expérience de sa mise en œuvre. Les injections nécessitent parfois des travaux complémentaires faisant augmenter le coût total de la réparation.